POEME RETRO : Des Gbakamans et des grèves …

En rangeant mes affaires pour y extirper celles qui ne me servent plus a rien depuis un moment, je suis tombé sur des archives. Des poèmes que j'avais écrit après une série de galères. Je vous en livre un premier. La source d'inspiration fut cette grève des transporteurs qui nous a valu dix kilomètres de marche depuis l'université jusqu'à la maison.

Des Gbakamans et des grèves …

L’aurore s’allume

De très loin s’entend un galop tonitruant

Sur la voie ribote un peuple de truands

Des pneus fument

A l’arrivée de corps vêtus

Les jets de pierres de têtus

Dont la monnaie les lacrymogènes

Déstabilise la foule homogène

Les mégalopoliens dans une marche acharnée

Tout comme le faisaient nos ancêtres

Pour rejoindre l’autre contrée

Défient la célérité de tout être

Le crépuscule or

Sur le front perlé de sueur

Console de tout labeur

Et de la haine du nord

Legende :

Grève des transporteurs dispersée par la BAE. Oct 1999 Abobo Abidjan

Pourquoi des offres mobile money si complexes ?

Dans la multitude de formules et profils que me proposent les compagnies cellulaires je me suis fréquemment noyé. Au point où parfois après avoir rechargé mon compte je conclu (en ivoirien) : « Si tu veux faut me couper mal mal, si  ça finit je vais m’asseoir ! ». Mais y’a encore plus compliqué que cela : le micro-paiement via mobile.

Je trouvais ça difficile à utiliser pour une innovation technologique quand justement un ami m’a fait remarquer que c’est une solution … africaine ! (effectivement, tu ne verras pas ce style archaïque de  portefeuille électronique outre-mer).

Je sais que nous sommes nombreux à espérer que les unités sur le compte mobile puissent être directement convertibles en espèces sonnantes et/ou trébuchantes. Théo ne dira pas le contraire. Mais cela ne se fera pas. Non. Because l’opérateur mobile se substituerait en une banque. Mieux en une banque centrale. Imaginons leurs centaines de  milliards de CA convertibles en Francs CFA … Non ils ne feront pas ça. La BCEAO ne permettra pas cela.

Alors chers amis soyons courageux et affrontons les nombreuses combinaisons de caractères spéciaux (* 000 #) et les longues écoutes de tonalité d’attentes des call centers.

Sociétés à irresponsabilité sociale illimitée: nouvelle forme de société ?

Faut-il encore se ruer vers Orange CI pour déposer vos offres de compétences (CV + lettres de motivations mielleuses) ? Je me dis que NON. D’ailleurs à l’intérieur de la triple firme ( Orange – CI Télécoms – Aviso) l’avenir proche est au dégraissage des effectifs. Ils disent que leur concurrent, celui qui les talonne( ?) de très près, MTN (MTN – Arobase- AFNET), a la moitié de leur nombre d’employés.

Pour un pays qui sort (trop lentement à mon gout) d’une crise post-electo-coup-d’-état-hold-up-électoral, quelle doit être la responsabilité sociale d’une puissante firme multinationale ?

Remercier 400 travailleurs sous le label de « licenciement pour motif économique » pour une telle société devrait être refusé d’une façon ou d’une autre par la justice. Si c’est aussi simple pour les entreprises privées de vider leurs bureaux, juste pour réaliser plus de profit, je crois que l’équilibre social s’en portera que très mal. Et si on (les autres et toi)  ne dit rien, de multiples cas de ce genre et cette forme plus aigue d’escroquerie internationale à la CORA de Comstar, ou plus récemment Warid Télécoms  devraient devenir monnaie courante.

Le législateur ivoirien devrait actualiser ses textes afin de mieux réguler cette vie sociale en proie à la frénésie de l’enrichissement sans éthique. Ce serait je pense beaucoup mieux que ces textes plus exaltants  qui visent à augmenter ou payer les députés à vie.

Hello World !

Rien de mieux que ces deux mots pour annoncer le début d'une nouvelle aventure en tant que "Blogueur". C'est la mode ces jours-ci. Je ne dois pas y échapper. J'ai découvert que c'est assez remontant de passer ses nerfs sur une tribune de ce genre. Mieux encore, c'est marrant de se relire beaucoup de jours plus tard.

Je reste fidèle à mon concept littéraire. C'est plutôt un label: LRI (entendez Lazy Reader Inside). Pour ceux qui ont haï leur prof d'anglais de sixième cela signifie que j'écris pour lecteurs paresseux.

Souhaitez moi tout le bien qui soit pour cette aventure. Comme, par exemple, de rencontrer un éditeur d'ici trois mois. Ou bien réunir les  5.000 lecteurs les plus paresseux du royaume Internet pour créer notre association contre les livres à plusieurs tomes.
A bientôt si je suis fidèle !